Toucher les étoiles avec les toiles

Chaque châssis est fabriqué à la main, avec du bois qui a déjà vécu, qui a déjà porté des clous, des rêves, des échardes. Les toiles ? Coupées dans des draps de coton ou de lin, des draps qui ont abrité des sommeils, des secrets, des batailles contre l’insomnie. Je les tends à la main, je les apprivoise, et dessus, j’y déverse mes traits : des corps cabossés, des esprits à la dérive, des lignes cassées qui cherchent leur chemin.

Ce sont des grands formats — pour que les silhouettes aient la place de s’étirer, de vaciller, de danser de travers.
Du noir, du blanc, des éclats d’aquarelle comme des bleus au cœur.

Mes toiles, ce sont des fenêtres ouvertes sur un monde un peu tordu, un peu bancal, mais toujours vivant.